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2 juillet 2008

Flic, Flac.


Découvrez Bob Dylan!

Une journée versaillaise. Que cette ville est triste lorsqu'il pleut, lorsque ses briques massives et ses avenues interminables s'imprègnent du gris de la pluie. Mais alors, qu'est ce qu'elle est belle. J'ai traîné mes tennis neuves un peu partout, profitant de mes pérégrinations pour déposer çà et là Curriculum Vitae et lettres de motivation... Bon certes, j'ai fait ça pour avoir la conscience tranquille, pour avoir l'impression d'avoir fait quelque chose d'utile aujourd'hui. On verra ce que ce ça donne le moment venu.

Une fois ma pochette de CV vidée, je me suis accordée une petite heure de répit à la terrasse d'un café. J'ai regardé avec attention les exhalaisons de fumée blanche sortir de ma bouche, pour disparaître dissoutes par les gouttes compactes de pluie. J'ai regardé les passants -les beaux, les moches, les drôles, les pressés, les flâneurs, les touristes... Assise à cette terrasse, j'ai ouvert Gargantua et j'ai lu, lu, lu. C'est drôle, c'est fin (et oui!), c'est cultivé. Je me régale à lire ce livre, je ris aux éclats sans arrêt. Bref, panégyrique rabelaisien terminé, mon téléphone sonne. C'est K. : "On ne devait pas se voir aujourd'hui?". Mais oui, c'est vrai, ce rendez-vous! "Euh ah oui... mais euh... Si on faisait ça demain?". Il va falloir se rattraper demain, être ponctuelle et tout et tout, et Dieu sait que je ne suis pas douée pour ce genre de choses. H. qui part demain matin et qui ne revient qu'en septembre, M. qui réapparaît, F. injoignable, G. qui veut que je vienne passer le week-end chez elle... Que de départs, de retours, d'innattendus, de mouvement. Ca me décomplexe, mon déséquilibre chronique n'est pas qu'interne à ma personne.

Voilà, il est l'heure de rentrer. J'ai vissé mon Ipod sur mes oreilles, et c'était parti. Une longue balade dans le tout-Versailles, qui m'a remise du baume au coeur. Le flic-flac de la pluie sur mon parapluie, mes chaussures, les pavés, les abris-bus, les passants. Le bruit régulier et cadencé... que j'aime ça. Mes oreilles toujours reliées au petit boitier noir, les musiques défilent, je me sens libre. La pluie dissout la brume.   

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