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31 juillet 2008

God, what's happening with me?

Je crois que cette séparation a dû débloquer quelque chose en moi, au niveau physiologique je veux dire.
Je ne me reconnais plus du tout. Déjà, je ne fume plus. Vrai de vrai, je n'ai même pas envie de me griller une quelconque once de cigarette, après deux semaines passées à fumer du lever au coucher non-stop.
Deuzio, je fais du sport. Même pas par contrainte type discours réchauffé "bon on va prendre les choses en main blabla sport blabla bon pour la santé blabla...". Non non non, vous dis-je: quasi-instinctivement. J'ai juste envie d'en faire. De faire en tout et pour tout une centaine d'abdos par jours, d'aller courir à grosses grosses foulées pendant une demi-heure et de rentrer épuisée, ruisselante. Et ce n'est pas tout! Je bois au moins deux bouteilles  d'eau par jour. Quatre avant-hier.
Voilà ce qui cloche: mes envies, pour peu qu'elles en soient, sont assez... démesurées, étranges surtout. J'ai l'impression d'avoir atterri dans un monde absurde. Oui, absurde.

Pour me donner du courage (ie afin de patienter sans avaler, de dépit, une demi-douzaine de boîtes de Guronsan), je joue intérieurement avec la notion de temps. Je cherche à précipiter le cours des évènements en regardant les manteaux pour cet hiver, les fournitures scolaires dans les magazines, en pensant aux cartons que je vais faire et aux décos de ma future nouvelle chambre... Quand le passé est trop diffiicile à accepter, je me projette dans un temps encore inconnu. Je fais jouer mon imagination, je rêvasse, je fais des projets qui, pour la plupart, n'iront pas plus loin que l'aurore. En ce moment-même, je me surprends à penser week-end à Pragues à la rentrée. Rome? Nowhere, sûrement. Mais que c'est bon de formuler un espace-temps encore imprévu, encore inexistant, de le devancer; de lui donner un sens avant même qu'il ne soit.
***
Je me trimballe ce vieux tee-shirt à longueur de journée. Son odeur, elle, me ramène à un temps révolu. A ses bras au coucher. A ses petits mots doux au réveil.  A sa voix posée, qui prononce en détaché et d'un air grave les syllabes de mon prénom. J'attends désespérement de tes nouvelles, un petit message ou un appel, un mail une lettre un hurlement ou que sais-je... Vivement que je te rejoigne, dans ce beau Berlin que tu me feras découvrir, à l'aune de tes calins. Faïtes que faîtes que....
***
Demain sera -je l'espère- une journée bien ancrée dans son temps. Dernière journée de repos avant la reprise du travail, et tant de paperasse à gérer... Bienvenue dans le monde des résponsabilités, ma grande. Tu voulais être adulte... la voie est libre.

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